L'école
Enseignement :
Étymologie : schola
Instruire : définition : construire en inculquant des connaissances
Éduquer : « conduire hors de », « sortir de », travail sur la conscience
Illettrisme : les personnes qui ne peuvent comprendre, seules, une information disponible seulement sous une forme écrite, après avoir été scolarisées au moins cinq années.
Analphabètes : ceux qui n'ont jamais appris à lire et à écrire
Non-directivité : Méthode d’éducation fondée essentiellement sur l’écoute et la reconnaissance favorable à l’épanouissement et à la citoyenneté.
L'éducation est l'ensemble des moyens permettant le développement des facultés physiques, morales et intellectuelles d'un être humain. Par extension, l'éducation désigne également les moyens mis en place pour permettre ces apprentissages.
Enseigner est donc éduquer, mais éduquer n'est pas forcément enseigner.
Citations :
« et l’ école du monde, en l'air dont il faut vivre, instruit mieux, à mon gré, que ne fait aucun livre. » Molière, l'école des maris
« je préfère une tête bien faite à une tête bien pleine » Montaigne
« le rôle de l'école est d'apprendre aux enfants ce qu'est le monde. » Hannah Arendt, la crise de la culture
« après le pain, l'éducation est le premier besoin d'un peuple » Danton
« Qui s' instruit sans agir, laboure sans semer. » Proverbe arabe
« Be very careful about what you put in his head, for you will never, ever, put it out. » (l'évèque Berkeley)
« Prenez bien garde à ce que vous lui mettez en tête car vous ne pourrez jamais, jamais, l'en faire sortir. »
« L'éducation coûte cher ? Hé bien, Messieurs, essayez donc l’ignorance ! ». (Abraham Lincoln)
Points de vue :
Refoulement des pulsions
ascenseur social
lieu d' épanouissement, de vie, d'apprentissage
transmission des valeurs républicaines
l' éducation comme moyen d'assurer « la continuité du monde » (vision conservatrice)
facteur de cohésion sociale, d'intégration
lieu democratique
institution sociale
aider à penser
servir d’accélérateur d’expérience
faire partager sa vision du monde
principal facteur de sociabilisation
Histoire des idées politiques
- CONDORCET : l’enseignement pour tous, facteur d’égalisation des conditions, mission de l’Etat.
- Jules FERRY : Laïcité, gratuité, obligation : enseigner les valeurs républicaines et démocratiques.
- BEVERIDGE : l’ignorance, l’un des cinq fléaux sociaux, avec l’oisiveté, le taudis, l’alcool, la maladie.
- Préambule de 1946 : " La nation garantit l’égal accès de l’enfant et de l’adulte à l’instruction, à la formation professionnelle et à la culture. L’organisation de l’enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l’Etat ".
- Une certaine conception du respect de la personne de l’enfant : Libres enfants de Summerhill.
Faits :
notion de discipline : pour s'élever, l'élève doit d'abord se plier.
L'élève désapprend autant qu'il apprend.
Une éducation est réussie si elle « force à être libre », si prévention et répression s'articulent avec une nécessaire confiance mutuelle et si chacun reste à sa place et se définit non comme une personne mais d'abord comme une fonction.
- Les classes sociales se retrouvent à l’école : l’appartenance à un milieu aisé et cultivé facilite le travail scolaire et universitaire (à l’école primaire : 8% des redoublants sont issus des classes favorisées contre 23% des classes moyennes et 69% des classes défavorisées), l’écart s’accentue au niveau universitaire.
- Forte proportion du milieu populaire dans les lycées professionnels
- Lycées des centres villes (sélection à l’entrée) qui attirent les meilleurs enseignants contre ceux des banlieues
-
Plus des 2/3 des enseignants sont des femmes (contre 45% dans la pop. act.).
Education nationale : 1.500.000 agents (dont 950.000 enseignants)
Dépense intérieure d’éducation : 7,3% du PIB (augmente plus vite que lui)
Etat : 2/3 ; coll. loc : 20%.
Elèves :
- premier degré : 6 millions (diminution constante)
- second degré : 5 millions (diminution constante)
- 500.000 bacheliers par an.
- Supérieur : 2 millions +
- Pourcentage public / privé : 1er degré : 14/86 ; 2ème degré 21/79.
Le pourcentage d’élèves en situation d’échec au sortir de l ‘enseignement ne diminue pas.
20 % des élèves de collèges et lycées sont dans une institution scolaire privée
2mo d’étudiants aujourd’hui contre 215000 en 1960
L'université, en 2000, accueillent environ six étudiants sur dix.
En 2000, 1,5 % du PIB est consacré à la formation professionnelle continue et à l'apprentissage
Illétrisme toujours présent (25% au collège), 9% d’une classe d’âge sortent de l’école sans diplôme. INSEE : 10% d’llettrisme dans la société française.
Le budget de l'éducation nationale est le premier budget de l'état, autour de 68 milliards d’euros (7% du PIB), dont 90 % sont consacrés à la rémunération du personnel (plus d'un million personnes).
Actualité : les paradoxes
- Place de l’instruction civique ? moyen de faciliter l’intégration républicaine ou pérennisation des valeurs bourgeoises d’ordre ?
- Souci d’égalité / place des handicapés, des enfants d’immigrés, des surdoués.
- développement de l’ouverture d’esprit ou maintien de valeurs dépassées ?
- Ce sont les centres de formation à l’apprentissage privés qui reçoivent le plus d’apprentis.
les solutions institutionnelles.
- Multiplication et adaptation des filières.
- Soutien : CEFISEM (centre d’études pour la formation et l’information sur la scolarisation des enfants de migrants).
- Zones d’enseignement prioritaire (ZEP) depuis 1982 : 6200 établissements, 1.300.000 élèves.
- Formation continue : seconde chance donnée aux adultes : GRETA (1974), enseignement à distance (CNED) ; télé-enseignement universitaire ; CNAM (cours du soir), et même... universités du 3ème âge.
Actualité : les solutions culturelles.
- Revaloriser l’image du travailleur manuel.
Faible nombre d’apprentis, au contraire de ce qui se passe en Suisse, au Japon ou en Allemagne.
- Ouverture aux autres cultures (Europe) : SOCRATE, ERASMUS, LINGUA, COMENIUS, COMETT, PETRA.
- Fonder (si c’est possible) l’activité économique sur le concept de plaisir : Que ceux qui ont plaisir à travailler (en raison du milieu culturel dans lequel ils ont eu la chance de s’épanouir) s’emploient à améliorer le sort de ceux qui n’ont pas eu cette chance et qui n’éprouvent, eux, aucun plaisir à travailler ().
Dates :
1881 : Jules Ferry établissant la gratuité absolue de l'enseignement primaire dans les écoles publiques.
1882 : loi Ferry sur l'enseignement primaire obligatoire pour tous les enfants de six à treize ans et sur la laïcisation des programmes des écoles publiques.
1927 -- 1933 : loi Herriot qui assure la gratuité progressive de l'enseignement secondaire
1936 : loi Zay prolonge la scolarité obligatoire à quatorze ans
1947 : les mathématiques remplacent les humanités comme outil de sélection
1951 : création des BTS
1959 : prolongation de la scolarité obligatoire jusqu'à 16 ans
1966 : création des IUT
1969 : la mixité s'impose à l'école primaire.
1975 : institution du collège unique
1981 : création de zones d'éducation prioritaire (ZEP). Les moyens humains et éducatifs sont renforcés et les classes moins chargées.
1985 : création des lycées professionnels (baccalauréat professionnel)
1989 : création par la loi Jospin des instituts universitaires de formation des maîtres
1992 : création des instituts universitaires professionnalisés (IUP)
2000 : 67 % d'une classe d'âge atteint le niveau du baccalauréat (11% en 1960)
2002 : loi de modernisation sociale qui introduit la validation des acquis de l'expérience
2004 : loi interdisant le port ostensible de signe religieux à l'école publique
2005 : loi Fillon visant notamment à garantir à tous les élèves un socle commun de connaissance
Histoire juridique
- 1222 : Université de Paris : quatre facultés (arts, théologie, droit, médecine).
- Loi du 1er mai 1802 : primaire / collège / lycée / Ecoles spéciales (ESM, ENAM)
- Loi du 10 mai 1806 : Université impériale sous l’autorité de l’Empereur ; écoles normales ().
- 1808 : Création du baccalauréat.
- Loi FALLOUX (1850) : place à l’enseignement privé.
- Jules FERRY (1832-1893) : Loi du 21 mars 1882 ( enseignement primaire obligatoire, laïc et gratuit) ().
- 1936 : Loi LANGEVIN / WALLON (filière générale / filière technique).
- Réforme Haby (collège unique)
- 1982 et SS. : Décentralisation - répartition des compétences entre l’Etat et les collectivités locales.
- Loi d’orientation de 1989.
- Loi de juillet 1992 " nouveau contrat pour l’école ".
- L’indépendance des professeurs de l’enseignement supérieur est un PFRLR.
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