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10 juillet 2008 4 10 /07 /juillet /2008 23:34

PEINTURE

 

ETYMOLOGIE : Peindre : du latin "pingere", "pictus" : broder, d'où "pictor : peintre" et "pictura : peinture", "pigmentum : couleur".

DEFINITION : peinture : "  art et technique de l’expression, figurative ou non, par les formes et les couleurs, dans les deux sens de la toile, du panneau, de la feuille de papier, du mur... ".

LES TECHNIQUES DE LA PEINTURE

- A base d'eau : aquarelle et gouache, œuf, acrylique.

- A base d'huile.

- Les pastels : secs ou gras, poudre de couleur solidifiée en bâtonnet, intermédiaire entre la peinture et le dessin.

- Les lavis : peinture exécutée à l'encre de chine sur papier ou soie (origine chinoise).

- A l’encaustique: cire et pigments.

- Le collage inventé en 1912 par les cubistes.

- Le dripping : inventé par Jackson Pollock en 1947 : jet de gouttes de peinture à partir d’une boîte percée.

- Fresque : peinture murale.

- Frottage, grattage et photomontage : Développés par les surréalistes comme Max Ernst.

 

L'EVOLUTION DE LA DEFINITION

De la représentation fidèle de la nature à l’expression de la personnalité du peintre :

Pendant longtemps, la peinture a été définie comme la représentation fidèle du réel ou de l'imaginaire. Une légende traduit parfaitement bien cette conception de la peinture : il s’agit de celle des raisins de Zeuxis qui étaient si fidèlement représentés que les oiseaux vinrent les picorer. Socrate, dans le Philèbe de Platon comparait d’ailleurs la mémoire à un peintre imprimant dans son esprit les images.

Si la peinture peut être fidèle, c'est parce que le discours (parole et raison) suppose déjà qu'il existe des choses, substances ou accidents et que ces choses sont dénommables.

Mais au XIXème siècle, avec le développement de la photographie, s'opère un changement : toute représentation fidèle est considérée comme impossible puisque que le réel ne peut être nommé, et qu'il dépend de la vision du peintre. De rationnel, l’art devient sensible : « Est laid ce qui n’exprime rien " disait le sculpteur Rodin.

Un autre changement se fait jour à la même époque ; depuis l’Antiquité, la valeur d’un tableau tenait à l’objet représenté ; pour Aristote et Platon, le peintre se devait de choisir des sujets nobles car l’art devait être moral afin d’amener les hommes vers la sagesse. Chez les classiques français du XVIIème siècle, la beauté de l’ouvrage résidait encore dans le choix du sujet, et depuis la Renaissance (XVe siècle) existait une véritable hiérarchie des genres qui mettait au-dessus de tout la peinture d'histoire.

Le classicisme (XVIIeme Siècle) se caractérise par la recherche de l’équilibre, de la clarté, du naturel : Raphaël, Titien, Poussin.

- Plusieurs genres sont déterminés :

. la peinture d'histoire : elle comprend la peinture religieuse et la peinture dont le sujet est tiré de l'histoire ou de la fable : David, Ingres.

. le portrait,

. la peinture de genre (le nu n'est pas un genre),

. le paysage et les marines.

. la nature morte : le célèbre Chardin par exemple dut un instant délaisser la nature morte, considérée comme vulgaire, afin de se consacrer à un domaine plus noble : la peinture de genre.

- La distinction des genres est faite dès l'Antiquité (Pline - Histoire naturelle). Elle disparaît au Moyen-Age, suite à l'effacement quasi complet de la peinture de chevalet pour renaître peu à peu à partir du XIVe siècle ; le portrait est le premier genre à réapparaître. Les fonds de paysage et les accessoires réalistes sont à l'origine des genres autonomes du paysage et de la nature morte. Au XVe siècle apparaissent les Vanités (nature morte évoquant les "fins dernières" de l'homme).

- La hiérarchie des genres a pour origine l'idée qu'aux différents types de sujets doit correspondre un style particulier. Vitruve (1er siècle avant J.C) distingue les styles tragique, comique, satirique. La Renaissance établit l'homme comme sujet privilégié des représentations artistiques.

- Cette conception est utilisée dès le XVe siècle par les peintres pour se distinguer des artisans : tandis que l'artisanat est fondé sur l'habileté manuelle, l'art nécessite l'intelligence et la culture.

Après la Renaissance (XVème siècle), le Maniérisme (XVIème siècle) se caractérise par des effets irréalistes de raffinement et d’emphase. Au XVIème siècle, le mouvement Baroque né de la Réforme catholique cherche à étonner, à toucher les sens, à éblouir : Rubens, Caravage.

Au XIXème siècle, l’académisme emphatique réapparaît avec l’art Pompier.

La hiérarchie des genres s'efface progressivement au XIXe siècle. Le génie individuel du peintre est la seule valeur admissible. Au XIXème, le mouvement Orientaliste qui s’inspire des voyages en Orient introduit des sujets nouveaux : scènes de foules et de vie quotidienne à l’étranger : les carnets de Delacroix par exemple.

Ce changement trouve son origine dans la révolution industrielle qui décompose les objets en des éléments interchangeables. L'unité, la désignation, la représentation fidèle du monde sont brisées : le réel n'est qu'une dissémination de points de vue (rôle important de la photographie).

Après le réalisme (de Courbet ou Daumier) de la seconde moitié du XIXème siècle qui refusait d’idéaliser le réel et l’hyperréalisme de la fin des années 60 qui s’inspire beaucoup des procédés de la photographie, on voit se multiplier les courants de peinture s’éloignant progressivement de la représentation figurative pour laisser davantage de place à la subjectivité ; Dubuffet n’hésita d’ailleurs pas à parler " d’invasion du subjectivisme " :

- Déjà avec le romantisme de la fin du XVIIIème siècle qui s’établit contre la tradition académique. Mouvement qui fait triompher la spontanéité et la révolte. Fait prévaloir la sensibilité individuelle et l’imaginaire sur la raison : Delacroix, Géricault, Friedrich, Turner.

-Le symbolisme de 1860-1890, l’art ne doit plus représenter le réel mais traduire un certain idéalisme : Gauguin.

- les impressionnistes (Degas, Cézanne, Renoir, Sisley, Monet, Pissarro) de la fin du XIXème (années 1870) s’efforcent d’exprimer au travers de la peinture les impressions que les objets et la lumière suscitent. Ils choisissent leurs sujets dans la réalité contemporaine. En véritable rupture avec l’Académisme, les impressionnistes sont fortement décriés. Néo-impressionniste : Matisse.

- Vers 1900, l’Art nouveau cherche à imiter les formes naturelles : les formes ondulent, s’enroulent à la manière de certaines plantes grimpantes. Mucha, Klimt, Gaudi (architecte).

- La peinture abstraite fait son apparition en 1910 avec Kandinsky qui marque le début de l’art non figuratif. Il s’agit du renoncement à la représentation pour le seul pouvoir des lignes, des volumes et des couleurs. C’est l’art de la liberté. La seule contrainte est d’assurer un équilibre construit qui satisfasse l’œil. Peintres : Kandinsky, Mondrian, Hartung, Rotko, Poliakoff, De Staël.

- l’expressionnisme et le fauvisme du début XXème siècle se caractérisent par l’intensité extrême des couleurs utilisées. Le fauvisme apparu en 1905 simplifie les formes et la perspective dans le but de rendre à la sensation colorée sa plus forte intensité. Peintres : Matisse, Derain, Vlaminck. L’expressionnisme s’attache à traduire le monde extérieur dans un langage plus émotionnel que plastique : Munch, Soutine, Otto Dix, Kirchner.

- Le pointillisme ou divisionnisme : juxtaposition de touches régulières de différentes couleurs sur la toile, au lieu de mélanger les couleurs sur la palette. Signac.

- le cubisme, entre 1910 et 1930 offre une représentation d’objets décomposés en éléments géométriques simples sans restituer leur perspective ; il exprime ainsi le pouvoir de notre imagination. Ecole : le Bauhaus. G.Braque, P.Picasso (" Les Demoiselles d’Avignon "), F. Léger, Juan Gris.

- L’Orphisme (ou cubisme orphique) vers 1912 : construction abstraite des formes par la couleur : Delaunay.

- le surréalisme, apparu vers 1920 et inspiré par A. Breton, s’appuie quant à lui sur tous les procédés de création et d’expression utilisant toutes les forces psychiques (automatisme, rêve, inconscient) afin de libérer l’artiste du contrôle de la raison, rien ne doit être calculé ; ce mouvement est en lutte contre les valeurs reçues. Max Ernst, Dali, Magritte, Miro, Tanguy. De même, le mouvement COBRA (Copenhague, Bruxelles, Amsterdam) exalte toutes les formes de création spontanée : Alechinsky. A noter, l’existence d’une forme artistique à la frontière de la peinture : l’Action Painting qui est une peinture gestuelle de la spontanéité, basée sur la performance devant public (généralement, l’artiste exécute ses toiles le jour de l’inauguration de l’exposition) : Pollock, De Kooning. Dans les années 1960, l’art conceptuel fait primer l’idée sur la réalité matérielle de l’œuvre.

- Le Pop Art né à Londres au milieu des années 1950 et qui s’est imposé aux USA se pose en réaction contre la subjectivité de l’expressionnisme abstrait. Il porte son intérêt sur une culture populaire formée par les images de la vie moderne et des médias (publicités, stars, BD) : Andy Warhol, Roy Lichenstein. Dans les années 1960, le OP ART (optical art) est fondé sur l’illusion d’optique : Vasarely.

Aussi A. Malraux a-t-il affirmé : " La peinture tend bien moins à voir le monde qu’à en créer un autre " tant il est vrai que les peintures de Van Gogh par exemple, ou bien encore G. Braque ou S. Dali semblent nous plonger dans un monde qui nous est totalement étranger.

Il ne faut pourtant pas oublier que le réel sert toujours de base à l’artiste, et que chaque œuvre reflète la vision que le peintre se fait de la réalité. Ainsi toute peinture peut-elle apparaître comme une réaction du peintre face à ce qui l’entoure (son époque, la science...) ; le peintre ne peut qu’être imprégné par son environnement :

- le peintre peut se mettre au service du pouvoir en place : David représentant Napoléon, ou les artistes du réalisme socialiste. En Russie, le constructivisme (années 1920) : idée selon laquelle l’artiste devient un ingénieur-producteur ayant la fonction sociale de participer à la transformation du monde : Malévitch. A la fin des années 1930, le Futurisme en Italie exalte le monde moderne, la civilisation urbaine, la machine, la vitesse : Boccioni.

- mais il peut également s’opposer au monde qui l’entoure. L’art baroque traduisait la lutte entre catholicisme et protestantisme . Le symbolisme trouvait son origine dans une grande déception vis à vis de la science : aussi les peintres se réfugiaient-ils dans les mythes, l’idéalisme. Le dadaïsme quant à lui se présente comme un mouvement artistique révolutionnaire contre la culture bourgeoise. C’est l’art de la dérision et de la provocation qui exprime la négation d’un monde mourant et la révolte : Picabia, Duchamp, Arp, Man Ray, Ernst. Le pop’art d’Andy Warhol critique la société de consommation et Max Beckmann décrit au travers de ses toiles l’isolement et la déchéance des humains dans les villes du XXème siècle.

Finalement, la peinture, à toutes les époques, est caractérisée par son pouvoir de mettre en relation le réel, l'imaginaire et le symbolique.

A noter, L’Art Brut : une peinture spontanée pratiquée par des personnes ayant échappé au conditionnement culturel et étrangères au milieu artistique : autodidactes, déviants mentaux (Aloïse) ou médiums.

Et la peinture naïve pratiquée par des autodidactes doués d’un sens plastique naturel, ne prétendant pas à l’art savant. Peinture caractérisée par l’absence de genre. Le Douanier Rousseau, Bauchant. Beaucoup de peintres en Amérique Latine.

CITATIONS

- APPOLINAIRE : "Un PICASSO étudie un objet comme un chirurgien dissèque un cadavre".

-BOILEAU : " Il n’est pas de serpent ni de monstre odieux

Qui par l’art imité ne puisse plaire aux yeux ".

- Raoul DUFY (1877-1953) : "Peindre, c'est faire apparaître une image qui n'est pas, celle de l'apparence naturelle des choses, mais qui a la force de la réalité". in Carnets.

- Pablo PICASSO (1881-1973) , principal initiateur de la Révolution Cubiste. Toiles : "Guernica" en 1937 - La célèbre "Colombe de la paix" - "Les demoiselles d'Avignon" 1907.

"En réalité, on travaille avec peu de couleurs. Ce qui donne l'illusion de leur nombre, c'est d'avoir été mises à leur juste place".

"Non, la peinture n'est pas faite pour décorer les appartements. C'est un instrument de guerre offensive et défensive contre l'ennemi". Dans Cahiers d'art (Conversation avec Christian Zervos, 1935).

- Jean PREVOST (1901-1944) : "Un bon portrait n'est pas seulement celui qui ressemble au modèle mais celui qui ne ressemble plus à rien d'autre" in Les Caractères.

- VOLTAIRE : "Tant de libres faits sur la peinture par des connaisseurs n'instruiront pas tant un élève que la seule vue d'une tête de Raphaël".

-LEONARD DE VINCI (1452-1519) : "La peinture est une chose mentale". Il incarne l'émancipation de l'artiste ; "Mona Lisa" (1503-1505) (Le Louvre).

 

 

 

QUELQUES PEINTRES ET PEINTURES CELEBRES.

- peintres de la Renaissance ; l’art est alors lié aux sciences et traduit l’humanisme de l’époque : l’homme est le centre d’intérêt.

BOTTICELLI (1445-1510) : " La naissance de Vénus ".

Michel ANGE (1475-1564) à qui l’on doit la fresque du "Jugement dernier" terminée en 1541 dans la Chapelle Sixtine (Vatican). Sculpteur, peintre et architecte. Humanisme platonicien superposé à la foi chrétienne. Dessine l’uniforme des gardes suisses du Vatican aujourd’hui encore en vigueur.

RAPHAEL (1483-1520), grand Maître du Classicisme ; a réalisé une grande partie des chambres du Vatican.

- Autres :

- BALTHUS (1908-2001) : Paysages aux lumières pâles, fillettes troublantes.

- F. BACON (1909-1992) : Nouvelle Figuration. Exprime l’inadaptation et le malaise des êtres par des déformations violentes et par l’acidité de la couleur.

- Paul CEZANNE (Aix-en-Provence 1839-id.1906) : Transpose la sensation visuelle dans une stricte construction plastique. Exerce une grande influence sur le cubisme, le fauvisme et l’abstraction. " Joueurs de cartes ", nombreuses vues de la montagne Sainte-Victoire.

- J. S. CHARDIN (1699-1779) : Natures mortes et scènes de genre qui traduisent la vie silencieuse du sujet.

- DALI (1904-1989) : Surréaliste qui a peint l'Exaltation du désir. ‘ Le Christ de Saint Jean de la Croix’.

- Louis DAVID (1748-1825) : Peintre de napoléon, chef de l’école néoclassique. " Marat assassiné ", " Les Sabines "

- Edgar DEGAS (1834-1917) : Impressionniste.

- E. DELACROIX (1798-1863), romantique : ‘la Liberté guidant le peuple’. Chef de l’école romantique.

- Otto DIX (1891-1969) : Expressionniste allemand. Maître du courant " la nouvelle objectivité ". Très marqué par la Première Guerre Mondiale, les " gueules cassées " et la vie dissolue des villes.

- Jean DUBUFFET (1901-1985) : Théoricien de l’art brut, il s’est inspiré des graffiti et du dessin d’enfant.

- Albrecht DÜRER (1471-1528) : peintre et graveur allemand. Aquarelliste réputé.

- J. H. FRAGONARD (1732-1806) : Auteur de scènes galantes, de genre et de portraits.

- GAUGUIN (1852-1926) : D'abord lié à l'Impressionnisme, puis au Symbolisme et à l'Exotisme. Toile : "Bord de la mer à la Martinique».

- Théodore GERICAULT (1791-1824) : Premier des romantiques et précurseur du réalisme. " Le radeau de la Méduse ".

- GOYA (1746-1828) : Annonce la complexité du monde moderne.

- INGRES (1780-1867) : Chef de l’école classique. " La grande Odalisque ", " Le bain turc ".

- Vassily KANDINSKY (1866-1944) : Peintre russe. UN des grands initiateurs de l’art abstrait.

- Paul KLEE (1879-1940) : Créé un monde onirique et gracieux qui participe de l’abstraction et du surréalisme.

- Gustav KLIMT (1862-1918) : Figure clé de l’Art nouveau et du symbolisme viennois.

- Fernand LEGER (1881-1955) : Langage essentiellement plastique fondé sur le dynamisme de la vie moderne.

- Roy LICHENSTEIN (1923-1997) : Représentant du Pop Art, il s’approprie, pour les transposer, des images de bandes dessinées ou d’œuvres d’art appartenant à un passé récent.

- René MAGRITTE (1898-1967) : Oeuvres exécutées avec une précision impersonnelle. Surréaliste.

- MANET (1832-1883). Toiles : "Le déjeuner sur l'herbe", "Le bal masqué à l'opéra", "Un bal aux folies bergères".

- Henri MATISSE (1869-1954) : Maître du fauvisme qu’il d "passe, utilisant de larges aplats de couleur sur un dessin savamment elliptique. " la Danse ".

- J. F. MILLET (1814-1875) : Réaliste. " Les glaneuses ", " L’Angélus ".

- Joan Miro (1893-1983) : Surréaliste espagnol. Pratique de l’automatisme.

- Piet MONDRIAN (1872-1944) : Néerlandais, Abstraction géométrique.

- C.MONET (1840-1926) : représentant le plus typique de l’impressionnisme ; ‘Cathédrale de Rouen’ observée aux différentes heures du jour, " Nymphéas ", série des " Gares Saint-Lazare " Sa toile " Impressions, soleil levant " (1874) donne à un critique l’occasion de forger, péjorativement, le nom qui va devenir celui de l’école impressionniste.

- E. MUNCH (1863-1944) : Précurseur norvégien de l’expressionnisme, ses thèmes dominants sont l’angoisse, la difficulté de vivre. " Le cri ".

- Pablo PICASSO (1881-1973) : Son œuvre bouleverse l’art moderne. Plusieurs périodes : bleue, rose, cubiste, néoclassiciste, surréaliste, abstrait et expressionniste. " Les demoiselles d’Avignon ", " Guernica ".

- REMBRANDT (1606-1669) : ‘ le reniement de Saint Pierre’.

- A.RENOIR (1841-1919), impressionniste ; ‘les Baigneuses’. Scènes de la vie heureuse.

- Pierre Paul RUBENS (1577-1640) : Peintre flamand. Style fougueux et coloré. Œuvre caractéristique du courant baroque.

- G. SEURAT (1859-1891) : Initiateur et maître du divisionnisme. Il cherche à reconstruire les formes selon une harmonie rigoureuse dont les bases se veulent scientifiques.

- P. SOULAGES (1999- ?) : Balafres immenses associant le noir et la couleur.

- Henri de TOULOUSE-LAUTREC (1864-1901) : Scènes de music-hall et de divers lieux de plaisir parisiens. Il est l’un des pères de l’affiche moderne.

- William TURNER (1775-1851) : Paysagiste britannique. Dissous les formes dans le frémissement de l’atmosphère et de la lumière.

- VAN GOGH (1853-1890), grand expressionniste. Toiles: "Les iris", "Les tournesols".

- VERMEER (1632-1675) : Peintre néerlandais, exécute des scènes d’intérieur et jeux de lumière. " La Dentellière ", " la Laitière ".

- Andy WARHOL (1928-1987) : Un des représentants du Pop Art, procédant par multiplication d’une même image à base photographique (boîte de soupe, portrait de Marilyn Monroe). Chef de file de la contre-culture. Critiqué pour sa tendance à faire e l’art un véritable commerce. Son atelier est baptisé " la Manufacture ".

MUSEES ET ORGANISMES OFFICIELS

- En 1970, on recensait 18.000 musées au monde. De nos jours, la France possède près de 4000 musées. C'est le gouvernement français de la Convention qui nationalisa les œuvres provenant des collections royales, des églises et des biens des émigrés. C'est ainsi que s'ouvre le Muséum central des Arts, dans la grande galerie du Louvre en 1793.

Dans toute l'Europe se développent alors les musées publics :

- Le British Museum en 1816.

- Le Victoria et Albert Museum de Londres en 1851.

  •  
    • Puis, en 1870, le Metropolitan Museum de New York.

En 1801, l’arrêté Chaptal établit 15 musées en province. En 1870, le ministère des Lettres, Sciences et Beaux-Arts est créé. En 1895 : création de la Réunion des musées nationaux, un outil des gestion transversal. Aujourd’hui, c’est le principal prestataire des services pour les expositions et les activités d’édition et de commerce. Sa mission première est toutefois l’acquisition d’œuvres d’art. C’est une ordonnance promulguée par Vichy (13 juillet 1945, ordonnance n°45-1546) qui constitue la première tentative d'une législation d'ensemble des musées et qui est la clé de voûte de l’organisation actuelle des musées.

A sa création en 1959, le ministère de la culture se donne pour objectif de  " rendre accessible au plus grand nombre les œuvres capitales de l’humanité " et d’assurer " la plus grande audience au patrimoine culturel ". Est alors mis en œuvre un travail de démocratisation de l’art. Les musées de peinture se multiplient ; en 1977 fut inauguré à Paris le Centre Pompidou, abritant le Centre national d’art et de la culture. Pourtant, le mouvement de démocratisation est lent, et dans les années 80, encore 83,5% des visiteurs de musées d’art ont un niveau d’études équivalent ou supérieur au baccalauréat (P. Bourdieu, dès 1966, avait établi une corrélation entre la fréquentation des musées et le milieu familial, le milieu social d’origine et enfin le niveau scolaire).

L’Etat français a également cherché à encourager la création de peinture (entre autres) :

- par des achats et des commandes de tableaux (1811 entre 1973 et 1981). 2.3 milliards de francs ont été consacrés par l’Etat à l’acquisitions d’œuvres d’art entre 1982 et 1991.

- En améliorant la situation matérielle des artistes afin de les encourager à créer : en leur accordant des revenus décents, des garanties contre les risques sociaux.

La politique nationale des musées passe par des incitations financières et par une politique d’acquisitions qui constitue une aide aux artistes : 1982, création du FRAM (Fonds Régionaux d’Acquisition des Musées) pour l’enrichissement des collections, visant à retenir sur le territoire les œuvres essentielles ; les FRAC (Fonds Régionaux d’Art Contemporain) qui fonctionnent selon le même principe, mais les œuvres acquises ne sont pas nécessairement destinées aux musées, elles sont parfois stockées. Cette démarche vise à aider les artistes contemporains tout en préservant le patrimoine d’art contemporain.

Principaux musées en France :

Le Louvre : œuvres avant 1848. Pyramide en 1989.

Orsay : ouvert en 1986. Œuvres de 1848 à 1905.

Centre Pompidou : ouvert en 1977. Œuvres du XXème siècle.

Musée Picasso : ouvert en 1985.

QUELQUES CHIFFRES :

- 15 % du budget de la culture sont consacré aux musées nationaux.

- Musées nationaux : 9.5 millions d’entrées en 1980 ; 16 millions en 1990.

- En 1994 : 6 millions d’entrées au Louvre, 2.2 millions à Orsay, 1 million au Centre Pompidou.

- 30 % des français âgés de 15 ans et plus ont visité un musée dans les douze mois précédent (proportion stable entre les enquêtes en 1973 et en 1988).

- En 1994, 29 % des jeunes de 12 à 25 ans ont visité un musée dans les douze mois précédent, mais 34 % n’ont jamais fréquenté ni musée ni exposition.

- 1998, " La femme aux bras croisés " de Picasso vendu à 381 millions de francs.

- 1987, " Les tournesols " de Van Gogh vendus 267 millions de francs et " les Iris " 323 millions de francs.

 

QUELQUES MECENES :

Si le mécénat a longtemps été le fait des Églises et des princes accordant leur soutien à des artistes, il a considérablement évolué et, dans sa version moderne, il est caractéristique de la démarche de certaines grandes entreprises ou d’individus, visant à ouvrir l’activité privée sur les besoins de la collectivité.

- Charlemagne : crée les ateliers d’arts du palais.

- Les Médicis, spécialement Catherine de Médicis.

- François Ier : grand mécène, accueille Léonard de Vinci à sa cour.

- Richelieu : Grand collectionneur, créé l’Académie Française.

- Louis XIV : Mécène, encourage et pensionne les artistes, ce qui lui permet de surveiller et orienter l’art.

- Solomon Guggenheim (1861-1949) : industriel et grand collectionneur américain. A l’origine de nombreux musés à travers le monde : musée Guggenheim à New York et à Bilbao. Un des plus grands collectionneurs d’art moderne. Sa nièce, Peggy Guggenheim fonde un musée à Venise.

 

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