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10 juillet 2008 4 10 /07 /juillet /2008 23:11

LA PAUVRETE ET L’EXCLUSION EN FRANCE

 

 

 

I.                 LA PAUVRETE DANS LE MONDE

 

 

1.    Situation générale

 

 

 

 Introduction :

 

20% l’humanité vit en dessous du seuil de pauvreté (soit 1$ par jour selon la banque mondiale) et l’écart entre les pays riches et pauvres a tendance à s‘ accroître.

 

 

 La mesure de la pauvreté

 

Afin de mieux appréhender le problème, le PNUD (programme des nations unies pour le développement) a mis au point un indice de développement humain qui prend en compte 3 éléments :

-         L’espérance de vie à la naissance

-         Le taux d’alphabétisation et de scolarisation

-         Le revenu par habitant

Sur 174 pays étudiés, 46 présentent un indice de développement humain élevé

 

        Trois critères déterminent l’appartenance à la catégorie des PMA (pays les moins avancés)

-         Un PIB par habitant inférieur à 800 $

-         Une industrie qui participe pour moins de 10% au PIB

-         Un taux d’alphabétisation inférieur à 20%

 

 

 La faim, une arme politique

 

Les famines sont devenues un instrument au service de la guerre ou de la diplomatie, ACF dénonce :

-         La famine provoquée pour attirer les secours humanitaires détournés au profit de mouvements armés

-         Les gouvernements qui laissent mourir de faim toute une population pour mieux susciter la compassion internationale alors qu’ils auraient tout les moyens financiers et matériels d’y remédier (Irak, Corée du nord )

-         Certains pays nient l’évidence de la famine pour mieux se débarrasser de minorités ethniques, politiques ou religieuses (Soudan) ou afin de ne pas attirer l’attention internationale sur un régime qui ne respecte pas les droits de l’homme (Chine, Tchad)

 

 

2.    Des solutions

 

-         Pour la banque mondiale, c’est le développement humain qui est au centre de la lutte contre la pauvreté, ce qui concerne la santé, la nutrition, la population, l’éducation et la protection sociale.

-         Suppression de la dette (40% des ressources des Etats pauvres sont consacrées au remboursement)

-         La taxe Tobin, idée lancée en 1972 à pour but de pénaliser les flux spéculatifs à CT (selon le PNUD : programme des nations unies pour le développement, une taxe de 0.1% rapporterait 150ma $ par an)

-         Actions ponctuelles des ONG sur le terrain et influence de celles-ci  sur les pays riches

 

 

 

II.             LA PAUVRETE EN France

 

 

1.    Situation générale

 

-         Le seuil de pauvreté est de 780 euros par mois, 11% en France vivent en dessous de ce seuil

-         Cette pauvreté touche davantage les femmes, les plus âgés et les jeunes de moins de 25 ans

-         Le taux de pauvreté est élevé pour les familles monoparentales ou nombreuses, pour les chômeurs, les handicapés et les actifs se situant en dessous de ce taux sont principalement les agriculteurs et les travailleurs précaires

 

2.    La nouvelle pauvreté ou exclusion (précarité)

 

-         L’exclusion d’origine familiale avec l’augmentation des familles monoparentales (+59% de 1982 à 1990) : difficultés financières, organisationnelles, psychologiques,…

-         L’exclusion par le logement avec l’insuffisance des logements sociaux, le maintien en HLM de familles plus aisées, les loyers excessifs.

-         L’exclusion par le chômage avec la perte de revenus et le sentiment d’inutilité sociale : Accroissement du nombre d’emploi précaire (interim, CDD) et de dispositifs temporaires peu rémunérés (CES, emplois jeunes, stages de formation, de conversion ou préretraites).

-         L’exclusion par la santé : à de vrais problèmes de santé s’ajoutent la spirale de la marginalisation, de l’isolement, des ruptures familiales et sociales, la perte de dignité.

 

3.    La politique de lutte contre la pauvreté

 

ü      Les politiques spécifiques :

 

-         L’aide sociale (décret de 1953) : Aide médicale, aide aux personnes âgées, aide à l’enfance, aide aux handicapées, aide à l’hébergement et à la réadaptation sociale

-         Les minima sociaux catégoriels : pour pallier les failles de la protection sociale (minimum invalidité, vieillesse, AAH, API, allocation veuvage, AI, ASS.

 

ü      Les politiques générales :

 

-         Le RMI (loi du 01.12.1988) : + d’1Mo de personnes en bénéficient en 2000, il s’adresse au + de 25 ans sous conditions de ressources et a 2 objectifs : financier et insertion sociale et professionnelle.

-         La loi de lutte contre les exclusions du 29.07.1998 : 50Ma sur 3 ans pour 2 objectifs :

Accès de tous aux droits fondamentaux : accès à l’emploi (prog TRACE pour les jeunes), droit au logement, accès aux soins (CMU janvier 2000), accès à la culture

Assurer la cohérence entre la loi et les autres politiques sociales et entre les acteurs

 

III.         L’EXCLUSION EN France

 

1.    L’exclusion contre la loi

 

-         Les principes de la Déclaration des droits de l’homme sont remis en cause pas des phénomènes tels que l’exclusion, le chômage dans le cadre de l’UEE

-         Pourtant l’exception française avec l’Etat providence, l’école de la République limite ces inégalités mais reste impuissant face à la mondialisation et est rejetée par les libéraux

-         Le Conseil d’Etat préfère déroger aux principes d’égalité par des discriminations positives ( aides aux + défavorisés).

 

2.    La fracture urbaine

 

-         Eclatement des couches sociales avec l’exode vers les banlieues

-         Un phénomène appelé sécession où une fraction de la population veut se séparer de la collectivité est contredite par certains urbanistes pour le cas français mais peut se reconnaître dans la ville de Dreux où les étrangers et les français ne cohabitent pas ensemble

 

3.    L’exclusion en France

 

-         Elle demeure malgré la croissance et peut même s’aggraver avec la non compréhension des inclus

-         Le Gouvernement agi pour les banlieues ( 20Ma de F sur 6 ans ), avec la loi contre l’exclusion, la CMU, les 35 heures, emplois jeunes, …

-         Les associations restent insatisfaites car elles insistent sur des actions sociales et économiques communes pour réhabiliter les exclus de longues durées

 

4.    Quand la différence justifie l’exclusion

 

-         Le racisme a laissé place aujourd’hui à la discrimination avec des logiques ségrégatives comme par exemple dans des établissements scolaires qui ne regroupent que des élèves de la même origine

-         Les sociétés d’HLM s’autorisent à faire des tris

-         Discrimination à l’embauche par le silence et le laisser faire des intermédiaires

-         Ces discriminations débouchent par le repli communautaire d’où le besoin  d’organiser des débats et des outils de lutte qui semblent être accepter par la société

 

 

 

Quelques chiffres :

 

 

En janvier 2007,3, 6 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté.

 

1,25 millions sont bénéficiaires du RMI (440 €)

 

3,1 millions de personnes sont en situation d'illettrisme, soit 10 % de la population âgée de 18 à 65 ans. Ce pourcentage est deux fois plus élevées (18 %) dans les zones urbaines sensibles.

 

100 000 sans domicile fixe sont recensés, dont 10 000 environ à Paris. 30 % des personnes sans domicile fixe ont un emploi.

 

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